Lettre du Président
Chères et Chers Membres de la SFDI,
Quelques nouvelles concernant la SFDI après un trop long silence dont je vous prie de bien vouloir m’excuser.
Revenue sur les flots plus calmes de l’après-COVID (du moins faut-il l’espérer), la Société a pu reprendre le cours normal de ses activités. Après un très beau colloque à Perpignan à l’invitation de Marie-Clotilde Runavot et de Jacobo Rios sur le Droit international multilatéral, la journée d’études de Lyon le 30 septembre dernier sous la direction conjointe de Kiara Neri, Julie Ferrero et Pierre-François Laval sur La participation aux organisations internationales a pu avoir lieu, cette manifestation étant également l’occasion d’accueillir des collègues allemands dans le cadre du partenariat traditionnel entre les deux sociétés, française et allemande de droit international. Malheureusement, je n’ai pu y être présent (et m’en suis excusé auprès des organisateurs) puisque la Société Québécoise de Droit international m’avait honoré, de longue date et le même jour, d’une invitation pour son quarantième anniversaire.
Entre ces deux évènements a eu lieu le renouvellement partiel du Conseil de la SFDI, le départ de précieux membres de ce Conseil, mais aussi l’arrivée prometteuse de nouveaux membres qui feront vivre la Société dans un dynamisme qui ne se dément pas. A cette occasion, le Bureau a été renouvelé puisqu’il fallait – outre le renouvellement du Président et le départ d’un Vice-Président – remplacer la Secrétaire générale, le Secrétaire général adjoint ainsi que la Trésorière et le Trésorier adjoint. Guillaume Le Floch (ancien Secrétaire général adjoint) a bien voulu accepter la lourde tâche du Secrétariat général dans la lignée de son ancienne fonction, et Sarah Cassella celle de Secrétaire générale adjointe. Pour les trésoriers, Lucie Delabie a de son côté accepté de devenir trésorière, épaulée par Niki Aloupi comme trésorière adjointe. Je les en remercie tous très sincèrement. Nicola Bonucci continuera d’être Vice-Président, et une réflexion a été engagée pour l’éventuelle nomination d’un ou d’une autre Vice-Président(e).
Le programme de nos manifestations à venir est riche et stimulant. Qu’on en juge. Pour 2023, un colloque franco-italien aura lieu à Messine les 20 et 21 février sur Le contrôle international, à l’heureuse initiative de Sarah Cassella et Roberto Virzo. Ce colloque tiendra lieu de Journée d’étude, et renoue la coopération avec la Société italienne de droit international. Les troisièmes rencontres des sociétés sœurs en droit international (donc le « Réseau mondial » ou Global Network) auront lieu à Lima au Pérou les 23 et 24 mars avec la présence d’une représentation étendue de la SFDI et l’organisation d’un panel en coopération avec la Société italienne de droit international. Ces troisièmes rencontres, après celles de Strasbourg et de La Haye à l’initiative d’Alain Pellet, seront l’occasion de resserrer les liens entre les sociétés mais aussi d’envisager des initiatives communes. Les 25 et 26 mai, aura lieu le colloque annuel de la SFDI à Bordeaux sur Droit international et juges internes, à l’invitation d’Alexis Marie et de Baptiste Tranchant. Ce colloque dont le programme s’annonce très prometteur sera l’occasion d’expérimenter une nouvelle formule pour les colloques annuels, dans un temps plus resserré, mais aussi dans une forme plus dynamique. Enfin, sans que le programme (encore en gestation) soit pour le moment définitif, les autorités roumaines en liaison avec le collège juridique franco-roumain de Bucarest ont demandé à la SFDI de se joindre à eux pour organiser une manifestation sur L’OCDE et les Etats non membres. Cette manifestation pourrait avoir lieu à l’automne 2023, probablement en octobre.
Comme vous pouvez le constater, l’année 2023 sera bien remplie et riche en manifestations. L’élan se poursuivra les années suivantes puisqu’il est déjà acté que le colloque annuel pour 2024 se tiendra à l’Université Paris Nanterre sur le thème Sport et droit international, à l’invitation de Franck Latty et Mathias Forteau, et celui de 2025 à l’Université Côte d’Azur sur le thème Art et droit international, à l’invitation de Jean-Christophe Martin et Anne-Sophie Millet-Devalle.
Des projets existent également pour les Journées d’étude puisqu’un contact a été établi, par l’entremise de José Manuel Sobrino Heredia, Professeur à l’Université de La Corogne, avec la Société espagnole de droit international (AEPDIRI) pour l’organisation d’une journée conjointe en 2024. Cette belle initiative avec une société sœur, après celle de 2022 avec la Société allemande, et celle de 2023 avec la Société italienne, permet d’envisager la mise en place de journées binationales, possiblement ouvertes à la coopération avec d’autres sociétés nationales que celles citées, et sans qu’un calendrier fixe en résulte.
Cet ensemble d’annonces nous fait ressentir la nécessité de rationaliser et de se recentrer sur les aspects cruciaux de notre société qui ne peut compter que sur la bonne volonté de dévoués collègues. A cet égard, il est indéniable que nous manquons d’une véritable aide logistique. Si les gouvernants – et notamment ceux de la France – dans cette période troublée appellent d’une manière récurrente et justifiée au respect du droit international, il faut aussi lui donner les moyens matériels (et pas seulement intellectuels) de se faire entendre. Les pétitions de principe – aussi importantes soient-elles – ne peuvent être le seul écho que nous envoyons au-delà des frontières.
Jean-Marc Sorel
Président de la SFDI