Arrivé au bout de sa vie, Denis Pedone s’est endormi paisiblement, entouré des siens, le 1er octobre. Il était un ami et un bienfaiteur de notre Société dont la « maison Pedone » était (et demeure) l’éditeur attitré.
Né à Paris en 1935, Denis Pedone, succédant à sa tante, Madeleine Pedone, a exercé sa profession d’éditeur avec, selon les mots de son fils Marc, modestie et conviction.
Il a pris en 1962 les rênes des éditions « A. Pedone » (héritière de la maison créée en 1837 par Auguste Durand déjà spécialisée en « droit des gens »). Il l’a définitivement établie comme l’éditeur français incontournable en droit international, dont il a été un « passeur » infatigable, tout en s’ouvrant à d’autres disciplines. Affable, bienveillant, à l’écoute, souvent gentiment bougon, il était toujours disponible et vous recevait amicalement, avec son sourire pétillant et un peu malicieux, dans la belle librairie du 13 rue Soufflot (la maison y est établie depuis 1887 – elle est inscrite au patrimoine français) dont il a fait progressivement une librairie généraliste « ouverte sur le monde », politique continuée et développée par ses enfants, Bénédicte et Marc, qui ont repris le flambeau.
Il a en outre joué un rôle éminent au sein du Syndicat national de l’édition, notamment an tant que président du groupe des Éditeurs de livres de droit et de sciences économiques et sociales, et dans le cadre de de l’Office de promotion de l’édition française. Il a également présidé la Société de promotion à l’étranger du livre de droit, sciences économiques sociales et humaines. Grièvement blessé au combat lors de la guerre d’ Algérie, Denis Pedone était chevalier de la Légion d’honneur, médaille militaire, officier de l’ordre national du mérite et croix de la valeur militaire.
La SFDI lui doit beaucoup et perd en lui un mentor dont tous ceux d’entre nous qui ont eu le privilège de le connaître gardent un souvenir chaleureux. C’est avec émotion que je présente à ses enfants, Bénédicte, Marc et Priscille, les condoléances attristées de notre Société.
Alain Pellet