Chères et Chers Membres de la S.F.D.I,
Après un silence sans doute trop long, je reprends la tradition du « mot du président » sur le site de la S.F.D.I. Celui-ci sera néanmoins bref, et n’a pas pour objet de disserter sur l’état du monde, et du droit international en particulier, ce que chacun de vous peut faire par lui-même, et tout aussi bien que moi.
Non, le maître-mot est « Reprise ». Après deux années compliquées pour les raisons que vous connaissez, le cours des choses est (presque) redevenu normal depuis la rentrée 2021. J’ai enfin l’impression de ne pas être « que » le président des conséquences de la crise sanitaire sur la gestion de nos activités. Nous absorbons progressivement le retard pris dans nos manifestations, et après le très beau colloque de Toulouse encore sous le sceau de l’hybridité, et pour lequel il faut remercier nos collègues Clémentine Bories et Lucien Rapp, puis la journée d’étude très réussie de Créteil, cette fois-ci sous la houlette d’Arnaud de Nanteuil, le colloque de Versailles-Saint-Quentin est comme vous le savez programmé début novembre (4 et 5), et s’annonce passionnant. La S.F.D.I sera d’ailleurs très présente cette semaine du 1er novembre puisque dès le 2 novembre, une conférence en zoom aura lieu à l’initiative de Nicola Bonucci sur le thème : « La méthode OCDE : un modèle dans le nouveau contexte global ? » dans le cadre des manifestations du soixantième anniversaire de l’OCDE. La S.F.D.I. était déjà présente lors du 50ème anniversaire, il est donc heureux que cette belle collaboration se poursuive.
Le Conseil de la S.F.D.I, réuni le 15 octobre dernier, a pu également acter de nombreux projets qui couvrent notre calendrier jusqu’en 2025, du moins pour les colloques annuels. Nous nous rendrons à Perpignan en 2022, à l’invitation de Marie-Clotilde Runavot et de Jacobo Rios pour un colloque sur le thème du Droit international multilatéral, puis à Bordeaux en 2023 à l’invitation de Baptiste Tranchant et Alexis Marie sur le thème : Le juge interne et le droit international, à Nanterre en 2024 (année des jeux olympiques à Paris) à l’invitation de Franck Latty et Mathias Forteau sur le thème Sport et droit international, et enfin à Nice en 2025 à l’invitation de Jean-Christophe Martin et Anne-Sophie Millet-Devalle sur le thème Art et droit international. Si je préfère indiquer des « thèmes », et non des sujets précis, c’est parce qu’il appartiendra bien évidemment aux organisateurs de les affiner dans leurs programmes respectifs.
Les activités de la Société ne s’arrêtent pas aux colloques annuels, même s’il s’agit incontestablement d’un temps fort dans l’année. Des journées d’études ont également été proposées sur lesquelles je donnerai ultérieurement des précisions quand les projets seront précisés. Sachez néanmoins, qu’outre les journées dans des universités françaises, nous devrions renouer avec les colloques franco-italiens à l’initiative très heureuse de Sarah Cassella et de Roberto Virzo, probablement début 2023, tout comme nous poursuivrons notre collaboration avec la société allemande de droit international dès 2022. Toujours pour cette année 2022, Anne-Thida Norodom et Caroline Kleiner organiseront probablement en mars une manifestation pour clore les Assises de l’enseignement du droit international, à la suite des passionnants webinaires qui se sont déroulés au printemps dernier.
Et tout ceci sans oublier des journées d’actualité ponctuelles qui peuvent s’intercaler entre ces manifestations programmées. Il a paru souhaitable, lors du Conseil du 15 octobre dernier, de ne pas programmer systématiquement ces journées, mais d’en laisser l’initiative à ceux qui le souhaitent, en fonction de l’actualité. C’est d’ailleurs dans ce cadre que s’inscrit la conférence de l’OCDE précitée du 2 novembre prochain.
En outre, Le Bureau des Jeunes chercheurs continue de publier l’excellente Lettre du Réseau des jeunes chercheurs, et supervise l’organisation de deux demi-journées d’études en lien avec le colloque annuel, dont les enregistrements vidéo sont disponibles sur notre chaîne Canal-U.
Le Conseil de la S.F.D.I. a aussi été l’occasion de réfléchir à des évolutions dans la forme de nos manifestations. Aucune révolution, mais des évolutions donc qui ont été actées par le Conseil. Sans entrer dans trop de détails, il a été décidé que les colloques annuels auront désormais lieu sur une journée et demi (ce qui fut d’ailleurs le cas de celui de Toulouse, à la satisfaction générale), et qu’il s’agira pour l’essentiel de panels animés par un modérateur sur la base de communications rendues à l’avance, sans que l’exercice consiste à présenter cette communication, mais à charge pour le modérateur de réunir les principales questions qui se dégagent des communications et d’animer le débat en ce sens. L’objectif avoué est de dynamiser nos colloques pour les rendre plus attractifs, sans pour autant négliger la convivialité qui est aussi la marque de nos rencontres. Ceci suppose bien évidemment un travail en amont, à la fois pour les communicants et le modérateur, mais l’expérience mérite d’être tentée. Le colloque de Perpignan inaugurera cette formule sur l’un des panels, et le colloque de Bordeaux de 2023 devrait être le premier à expérimenter plus complètement cette formule en fonction du programme proposé. Il sera également nécessaire dans ce « timing » resserré de laisser une place à la session d’actualité, moment privilégié et toujours autant apprécié, durant lequel des praticiens (qui peuvent aussi être des universitaires) commentent leur expérience de l’année écoulée dans leur juridiction ou institution respective. Ces évolutions nécessiteront un certain « rodage » et probablement quelques ajustements, mais je ne doute pas que nous en ressentirons les bienfaits rapidement.
Je vous souhaite à tous une excellente continuation et espère vous retrouver lors de nos prochaines manifestations.
Bien amicalement à tous.
Jean-Marc Sorel